Page:Variétés Tome II.djvu/363

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avoir donné quatre coups elle tomba sur la poussière, où elle ne vescut que deux heures.

Cest accident, me semblant peu commun parmy les personnes de ceste condition, me donneroit sujet de m’estonner si je ne savois par experience que la jalousie est une des plus fortes passions de nos ames, et qui reçoit moins de consideration. Voilà pourquoy je veux maintenant conseiller au monde de n’aymer jamais avec passion, et se reserver toujours un pouvoir sur soy, afin d’en disposer comme les sages, suivant le temps et les occasions.


cela), mais avec de véritables champions, sont encore plus fameux. Enfin Mme Dunoyer, dans ses Mémoires (t. 2, p. 75–79), nous a raconté toutes les particularités d’un combat entre deux dames qui fit grand bruit de son temps dans le Languedoc. Elles s’étoient assez gravement blessées. La question de savoir s’il falloit prendre des mesures contre elles fut agitée. M. de Basville, intendant de la province, en écrivit même à la cour. De tout cela il résulte qu’il n’y a rien d’invraisemblable dans l’aventure racontée ici, et que Dancourt faisoit, pour ainsi dire, une scène de circonstance, quand, au dernier acte de son Chevalier à la mode, il nous montrait la furieuse baronne, l’épée en main, défiant Mme Patin, sa rivale.