Page:Variétés Tome II.djvu/45

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À ceux quy ont une bonne asme.

Je m’esbahy fort de cecy.

L’on n’entend parler dans Paris
Rien que du Tasteur (chose horrible !) ;
Chacun en baille son devis
D’une façon quy est terrible.
L’un dit : Seroit-il bien possible
Qu’il y eust à Paris un tasteur ?
L’autre dit : Il est impossible
Que ce ne soit quelque voleur.

Je croy qu’il contrefait le fol
Pour tourmenter ainsy le monde,
Et puis, pour mieux faire son vol
(Vie quy est trop vagabonde),
Que d’une rage tant félonne
(Luy refusant si peu d’argent)
Il massacre ainsy les personnes,
N’ayant pitié de leur tourment.



bit blanc couvert de taches, le faisoient reconnoître de loin. Une de ses mains étoit armée d’une canne qu’il agitoit, et l’autre, placée derrière son dos, étoit destinée à l’exécution de ses coups inattendus. Au milieu de la grande allée du jardin du Palais-Royal, vous eussiez vu toutes les femmes, dont il étoit fort connu, se ranger, s’éloigner au devant du chevalier Tape-Cul, et laisser un espace de plusieurs toises entre elles et lui… La femme frappée par ce chevalier ne manquoit point de se plaindre ou de lui adresser des injures. Quelquefois, sur ses larges épaules tomboient des coups de canne lancés par l’homme qui accompagnoit la femme insultée. Le chevalier recevoit les injures et les coups avec une résignation exemplaire, et s’éloignoit paisiblement sans détourner la tête. »