Page:Variétés Tome II.djvu/76

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rie. Ceux qui le pensent avoir mieux cognu disent qu’il est d’une honneste famille de Finale, près de Gennes2. Quoy que ce soit, d’autant qu’en justice il a dit se nommer Francesco Fava, docteur en medecine, natif de Capriola, il sera ainsi nommé et designé.

Francesco Fava donc, medecin natif de Capriola, au printemps de son age, courut une partie des provinces d’Italie, ès quelles il exerça la medecine, et fut recommandé principalement pour estre sçavant et expert en la cognoissance et cure des venins. En l’age de trente-quatre à trente-cinq ans, il se ferma à Orta, au comté de Novarre, où, faisant sa profession de medecine, il s’enamoura de Catherine Oliva, fille d’un Oliva, marchand d’huiles, y demeurant. Il la demanda en mariage, se nommant Cesare Fiori, de S.-Severin, près de Naples ; et parce que Oliva ne le cognoissoit que par sa renommée et ne sçavoit de quel lieu ny de quelle extraction il estoit, ny mesme s’il estoit à marier, il desira s’en instruire et


Supplément, d’après M. Champollion (Journal de l’Estoile, coll. Michaud, gr. in-8º, p. 454), ne diffère de la relation reproduite ici que par quelques détails que nous signalerons au passage. Dans l’Esprit du Mercure, publié par Merle en 1810, in-8º, se trouve aussi, t. 1, p. 7–24, sous ce titre : (1608) Cause célèbre, un exposé très détaillé de cette curieuse affaire, emprunté sans doute à un numéro de l’ancien Mercure, que nous n’avons, toutefois, pas pu retrouver. Sauf quelques faits dont nous montrerons la différence, c’est en abrégé ce qu’on va lire ici in extenso.

2. Dans le Supplément au Journal de l’Estoille, t. 2, p. 165, on s’en tient à cette dernière opinion.