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estamets, sarges, bas de soye et d’estames, fustaines27, burals28 et autres denrées29.

Le Berry30 et la Normandie31 nous peuvent fournir de draps aussi fins et de meilleurs services que ceux d’Angleterre.

Sommières, Nismes32, Sainct-Maixant, Chartres, et plusieurs autres villes de ce royaume, fabriquent


27. Il a déjà été parlé plus haut de ces futaines d’Angleterre. Nous ajouterons ici ce qu’en dit Laffemas : « Les futaines d’Angleterre sont ainsi appelées, combien qu’elles soient manufacturées en France, en Italie et en Allemagne en bien plus grande perfection qu’audit pays d’Angleterre, où il ne s’en fait quasi point ; mais elles y sont toutes portées pour un secret qu’ils avoient seuls au pays d’Angleterre de les sçavoir teindre, apprester et friser en perfection ; mais ce secret est descouvert et introduit en France… » (Recueil présenté au roi…, §23.)

28. Buraux, bures.

29. Il n’y avoit guère que la moire qu’on ne faisoit pas encore aussi belle qu’en Angleterre. (Richelieu, Maximes d’Etat, chap. 9, sect. 6.)

30. À Bourges, avec les laines du Berry, « fines et luisantes comme de la soye » (J. Toubeau, les Institutes du droit consulaire, 1678), on fabriquoit de fort bon drap, façon d’Elbeuf. V. Dict. de Savary, art. Drap.

31. La réputation des draps d’Elbeuf et de Louviers étoit déjà commencée.

32. On y fabriquoit de belle écarlate. Monteil possédoit l’original d’une ordonnance de l’intendant Baville, commandant à Fraisse, fabricant de draps a Nîmes, deux pièces de drap écarlate pour Louis XIV. (Hist. des Français des divers états, 3e édit., XVIIe siècle, notes, p. 61, nº 43.)