Page:Variétés Tome III.djvu/182

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il donna advis de la descente des coquilberts, qui se preparoient à luy faire la guerre, et qu’il se tint bien sur ses gardes, qu’il acheptast un resveil-matin26 à messieurs ses commis pour n’estre endormis en ses affaires ; et que pour luy il achetast des lunettes pour y voir plus clair, et qu’il advertist en passant M. de Soisy pour les trente sols ; que Marquenat n’oubliast ses galoches quand il iroit aux portes, à cause des boues, et que, quand il iroit voir messieurs les receveurs à cause du temps, il les advertist de ne se point battre et esgratigner, et puis boire à cline-musette, et qu’il print bien garde que ses mousches ne devinssent coquilberts comme du temps du père Louvet, et beaucoup d’autres bons advertissemens touchant la coquillebarderie, et de là en sa maison, atendant nouvelles du temps.

Ne faut-il point parler de rire quelquefois
Ou dire verité en paroles couvertes,
Estre toujours caché comme un sauvage aux bois ?
La porte d’un bon cœur à tout bien est ouverte ;
Mais que pourroit-on dire d’avoir ceste arrogance,
Avoir tracé la voye à mille inventions,
Voire tousjours avoir une vaine esperance,


vres financières faites de connivence avec M. de Luynes, notre édition des Caquets de l’Accouchée, p. 182, 241. — V. sur sa querelle avec l’Argentier, qu’il fit arrêter en 1609, Grosley, ibid.

26. C’étoit une invention qui commençoit à être en usage. Quand Henri III, la veille de l’assassinat du duc de Guise, eut commandé à du Halde de le réveiller à quatre heures, celui-ci régla son réveil pour cette heure, et fut exact.