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Le Pont-Neuf frondé.
À Paris.
M.DC.LII1.
In-4.

Mazarins, il faut tous partir ;
Ma muse vous vient advertir
Que vous couriez comme des Basques
Deguisez en habits fantasques,
Pour vous fourer je ne sçais où,
C’est-à-dire en un petit trou.
La ville est ores trop suspecte
Pour des messieurs de votre secte ;
Les cailloux y volent à tas
Sur tous ceux qui ne crient pas :
Vive le roy ! vive les princes !
Vive ces apuis des provinces !
Ils vont recoigner les voleurs,
Partisans et monopoleurs,
Et par eux, tous tant que nous sommes,
Nous aurons pour rien pain et pommes.


1. Cette pièce est curieuse et rare, selon M. Moreau. (Bibliographie des Mazarinades, t. 2, p. 364, nº 2819.)