M. Alexandre Simon Bolé, seigneur de Champlay, a acquis, par contract du 29 fevrier 1669, la dite maison de Benjamin Beddée.
M. Louis Jules Bolé, marquis de Champlay28, marechal des camps et armées du roy, fils unique et seul heritier du dit feu sieur Bolé et donataire entre vifs de dame Marguerite Lemaçon, sa mère, possède aujourd’huy la dite maison, lequel a esté condamné, par sentence du Chastelet du 9 fevrier 1695, à passer titre nouvel à la dite Université.
Rue des Marais29.
Il n’y avoit anciennement dans cette rue qu’une grande maison et jardin, bastie sur deux places données à cens et rentes par le dit sieur Le Clerc, par contracte des 4 et 9 octobre 1543, à Mathurin Fretté30
priétaire qu’en 1602, et pourquoi la transmission si directe du père au fils n’eut pas lieu, et pourquoi enfin c’est la veuve qui fut investie du droit d’aliéner la maison. Ces questions sont encore plus inextricables pour nous que les autres. — Le médecin des Fougerais, qui, comme mari de la fille de du Cerceau, se trouva propriétaire de cette maison, n’est autre que celui dont Molière s’est moqué dans l’Amour médecin, sous le nom de Desfonandrès, tueur d’hommes. V. Cizeron-Rival, p. 25.
28. Louis de Champlais, qui devint marquis par suite de l’érection de la baronnie de Courcelles en marquisat (1667). Son fils devint le mari de cette fameuse marquise de Courcelles dont M. P. Pougin a publié avec tant de soin les Mémoires dans la Bibliothèque elzevirienne.
29. On trouve la première mention de cette rue en 1540,