espère qu’il ne s’y en trouvera point de considerables, parce qu’on s’est reglé sur une declaration donnée par l’Université à la chambre du thresor le 6 aoust 1677.
Il est bon d’avertir que ce memoire estoit achevé dès le temps que l’Université fit sa conclusion pour l’imprimer. L’inventaire de tous les titres concernant le Pré-aux-Clercs estoit aussi fait, et tous ces titres avoient esté remis dans les archives de l’Université, au collége de Navarre, dans lesquelles on avoit pareillement rangé par liasses en differents tiroirs et inventorié les anciens titres qui s’y estoient trouvez, de sorte qu’il y avoit tout sujet d’esperer que l’Université recevroit dès ce temps-là le fruit d’un travail de près de deux années, parce que ceux des censitaires qui estoient en demeure pour passer leurs titres nouvels offroient de le faire incessamment. Neanmoins, un seul d’entre eux s’etant opiniâtré à vouloir se faire decharger d’une solidarité de laquelle il pretendoit n’estre pas tenu, il a esté cause que l’on ne s’est pas pressé de faire passer des titres nouvels à ceux qui n’en refusoient pas, et il a retardé jusqu’à present l’execution d’un dessein qui avoit esté entrepris pour le bien de l’Université, sans en tirer aucun avantage pour luy-mesme. Voilà enfin l’ouvrage imprimé. On souhaite qu’il ne soit pas inutile à ceux qui viendront après nous : c’est tout ce qu’on s’y est proposé.
Ce samedi dernier jour de juin 1696.