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Les Contre-veritez de la Court, avec le Dragon
à trois testes
.
M.DC.XX.
In-81.

Absent de ma Philis, toute chose me fasche ;
Mes biens sont sans plaisir et mes maux sans relasche ;
Mes sens n’ont plus de sens, et, privez de discours,
Me font voir leurs objects quasi tout à rebours ;
Allant dedans la Cour, revenant dans les villes,
Je trouve les plus sots mieux que les plus habiles,


1. Bien que ce pasquil ait été publié dans le Recueil des pièces les plus curieuses qui ont été faites pendant le règne du connétable de Luynes (Paris, 1628, in-12, p. 65), auquel les Jeux de la Cour (V. plus haut) ont déjà été empruntés, nous n’hésitons pas à le reproduire. Il est rare, le Recueil qui l’a donné n’est pas des plus communs, et nous espérons d’ailleurs ajouter à l’intérêt de la pièce par les notes dont nous l’accompagnerons. En 1628, quand on la réimprima, l’on n’avoit pas besoin de commentaires pour expliquer que tout ce qui s’y trouve sur les hommes et les choses de ce temps n’étoit réellement que contre-vérités, comme le dit le titre ; c’étoit chose connue de tout le monde. Aujourd’hui le commentaire est aussi indispensable qu’il étoit inutile alors ; nous avons donc tâché de le faire complet autant que possible. Cette nécessité d’éclaircir par des notes une foule de pièces dont on n’a jusqu’ici publié que le texte