Aller au contenu

Page:Variétés Tome IX.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plaist-il que nous montions à hault ? vous verrez à la monstre si quelque chose vous duit : il y en a encore plus de cinquante paires de toutes les sortes. Vous en plaist-il à l’espreuve du mousquet ? en desirez-vous à l’espreuve du pistolet ? Tenez, voyez, choisissez, et ne vous deffendez que du prix : voila de la meilleure marchandise que vous sçauriez jamais voir.

La Femme.

Monsieur, si vous ne vous accommodez icy, à grand’ peine vous accommoderez-vous ailleurs ; il n’y a personne qui vous fasse meilleur prix que nous.

Le Gentilhomme.

Mordieu ! voila qui est trop pesant. Dieu me damne si je n’aimerois mieux aller en pourpoint à la mercy des mousquetades que de porter un tel fardeau !

L’Armurier.

Monsieur, en voila de toutes les sortes, vous avez moien de choisir.

La Femme.

Monsieur, en voila de bien legères, il m’est à voir qu’elles vous accommoderont bien ; c’est tout vostre faict, vous n’en serez guières plus chargé.

Le Gentilhomme.

Et bien, mon maistre, combien ceste paire là ?

L’Armurier.

Monsieur, je vous asseure que vous n’en sçauriez moins payer que cinquante escus ; encores, si c’estoit un autre, il ne les auroit pas pour le prix ; mais il