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L’Onozandre ou le Grossier, satyre1.

Je veux quiter Parnasse et l’onde pegazine
Pour aller faire un tour jusques à Terracine,
Desireux de chanter les buffles au col tors,
Ou siffler dans un jonc le prince des butors.
Buses, buses et ducs, tenez-moy lieu de muse.
Ce n’est pas la raison qu’icy je vous amuse,
Compagnes d’Helicon, à braire les chansons
Qu’un tas de flatereaux font bruire en divers sons2,
D’Onozandre, occupé à ne croire qu’un homme


1. Bautru en est l’auteur. Le Cabinet satyrique (Paris, jouxte la coppie imprimée à Rouen, 1633, in-8, p. 619–625), la donne sous ce titre : L’Onosandre, ou la Croyance du Grossier, par le sieur Bautru. C’est contre M. de Montbazon qu’elle est dirigée. Tallemant raconte à ce sujet cette anecdote : « … Le bonhomme avoit su que l’Onosandre étoit une pièce contre lui. La reine-mère accommoda cela, et on dit que, M. de Montbazon, entr’autres choses, l’ayant menacé de coups de pied, il faisoit remarquer à la reine-mère : « Madame, voyez quel pied ! que fût devenu le pauvre Bautru ? » (Historiettes, édit, in-12, t. 3, p. 102.)

2. Var. :

D’Onozandre le grand ennemy de vos sons.