Page:Variétés Tome VI.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bas cette force d’esprit que vous aviez là haut ; est-ce que vous ne sçavez pas qu’elle vous avoit ombragé la tête d’un pennache de Cerf ? Pouviez-vous eviter le cocuage, ayant une Femme d’esprit, jolie et galante, avec votre mine d’Esope et votre cul de jatte !

Scarron.

Je me fusse consolé de cette disgrace avec tant de compagnons de mon sort, si avec son sçavoir faire elle eût fait augmenter ma pension de malade de la Reine8 ; mais, la coquine qu’elle est, je n’en ay reçu autre profit qu’une garnison importune, contre laquelle il me falloit sans cesse recourir à l’unguentum grisum contra, etc. Parlez-moi, je vous prie, d’autres gens dont le souvenir ne me puisse pas chagriner comme celui de la Duchesse de Maintenon. Un mot de l’Academie Françoise.

L’abbé Furetière.

J’y viendrai après avoir dit ce mot de votre fa-


8. Scarron revient souvent dans ses vers sur ce titre de : Malade de la Reine, sous lequel il s’étoit fait pensionner par Anne d’Autriche. C’est surtout dans sa requeste à la reine pour avoir un logement, en outre de sa pension, qu’il en a parlé avec esprit…

. . . . . . Votre malade exerce
Sa charge avec integrité
Pour servir Votre Majesté.
Depuis peu l’os la peau lui perce.
Tous les jours s’accroît son tourment ;
Mais il le souffre gaiement,
Il fait sa gloire de sa peine,
Et l’on peut jurer sûrement
Qu’aucun officier de la reine
Ne la sert si fidellement.