Page:Variétés Tome VI.djvu/255

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et que vous ne regarderez ce Pont-Breton de mauvais œil, puisqu’il vous est adressé de la part de celuy qui s’efforcera de vous tesmoigner en toutes occurences qu’il est

Vostre plus affectionné confrère, D. T.

Le Pont-Breton des Procureurs, dedié aux
Clercs du Palais
.

Desjà les tenèbres descendoient le grand galop des montagnes, et desjà ma plume s’alentissoit si fort que le cageoleur babil d’un procureur, dictant à un sien copiste, m’estoit très ennuyeux2. Lors, me soustrayant un peu de l’obeissance deue, je me desrobay de l’estude, non sans faire imaginer à ce procureur, qui estoit


des bonnes compagnies (Paris, Guignard, 1634, in-12), chanson 14e, Le Caquet des femmes :

—-Les Ponts-Bretons charmèrent
—-—-Autrefois nos esprits,
—-Les petits doigts gaignèrent
—-—-Bientôt après le prix :
Mais maintenant on les blasme
—-—-De n’être pas curieux.
Quand les femmes sont ensemble,
Leur caquet vaut beaucoup mieux.

2. On sait que Boileau-Puimorin, frère de Despréaux, lorsqu’il étoit chez le greffier leur beau-frère, savoit se soustraire à l’ennui de ces dictées nocturnes et se donner le moyen de dormir entre les lignes : « M. Dangois, étant obligé