Page:Variétés Tome VI.djvu/254

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sans la consideration que je me suis fort peu mis en peine de parvenir au doctorat.

Si quelques uns de vous y remarquent leurs maistres, vous pourrez d’autant plus juger si les histoires sont veritables ou fabuleuses. Vous pouvez croire que, si j’eusse eu quelque partie d’eloquence, ma plume ne se seroit espargnée à berner les messieurs desquels je traicte (car il est bien certain que leurs actions le meritent). J’estime que vos bontez suppléeront le defaut de cela aussi bien que mon incapacité,


même attesté la popularité de ces sortes de chansons : « Nous chantâmes en chemin, écrit-il au cardinal de La Valette, une infinité de sçavans, de petits doigts, de bons soins, de Pons-Bretons. » (Œuvres, Paris, 1713, in-8, t. 1, p. 24.) Des chansons satiriques le nom passa aux pasquils faits dans le même esprit, soit en vers, comme le livret rarissime qui a pour titre Les Ponts-Bretons (1624, pet. in-8), soit en prose, comme la pièce reproduite ici ; soit en prose et en vers, comme le petit volume, non moins rare, vendu à la dernière vente Nodier : Le Passe-partout des Ponts-Bretons, corrigé et augmenté de toutes les plus belles pièces (1624). Ce n’est qu’un libelle diffamatoire, dit Nodier dans une note (Description raisonnée d’une jolie collection de livres, p. 233, nº 586), et nous comprenons par là, comme par ce que nous savions déjà des Ponts-Bretons, qu’on dût craindre fort de se voir la proie de leur scandaleuse popularité. C’est ce que redoute surtout la pauvre Érothée dans sa Lettre à Néogame. Cette dernière pièce est de 1624, comme celle que nous donnons ici, comme presque toutes les autres où figurent les Ponts-Bretons. Ce fut, à ce qu’il paroît, l’époque de leur grande vogue. Dix ans après, elle avoit tout à fait cessé et l’on n’en parloit plus que comme d’une chose surannée. Nous lisons dans Le Doux entretien