Page:Variétés Tome VII.djvu/199

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Le Pot aux Rozes decouvert du plaisant voyage fait par quelques curieux au bois de Vincennes à dessein de voir Jean de Werth1, et ce qui s’en est ensuivy.
À Paris, par Guillaume Sausse, à la rue des Trois-Citrouilles, à l’enseigne des trois Poireaux, vis-à-vis des trois Navets.

Il y a tousjours des personnes de si bon naturel et d’une humeur si joviale qui apprestent à rire sans y penser à plusieurs, pour ce que le desir et la curiosité des choses estant animées, et auquel on appette avec un desir extrême de voir : c’est là où nous nous trompons insensiblement dedans nostre imagination, et cecy est à remarquer, que certains quidans ayans fait


1. C’est le soudard Brabançon, rendu si fameux par le dicton populaire. Né dans la Gueldre, simple soldat de fortune, il étoit arrivé au commandement de l’armée bavaroise après la mort d’Aldringer, en 1634. Il n’y avoit pas de chef de bandes que l’on redoutât plus en France, aussi ce fut une véritable panique à Paris, lorsqu’on y sut, en 1636, que la prise de Corbie par les Espagnols venoit de lui ouvrir un libre passage jusqu’aux portes de la capitale.