Page:Variétés Tome VII.djvu/20

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ceste ville de Paris, desquelles, pour le respect de leurs alliances et pour ne les point scandaliser, j’en tairay le nom, me contentant seulement de discourir de ce qui s’est nouvellement descouvert touchant leurs ruzes et subtilitez.

Il n’y a celuy qui ne sache que parmy le sexe feminin il se trouve des femmes lesquelles, souz l’apparence d’une simplicité dissimulée, font souvent glisser d’aussi bons tours que plusieurs autres ; c’est donc sous cette fausse apparence que les trois bourgeoises dont je veux discourir ont peu jusques à present tromper tous ceux qui ont par cy devant jugé les tenir au rang de celles qui se gouvernent selon Dieu dans la prudence et la sagesse.

Il est donc question de ces trois bourgeoises. S’estant trouvées à ces Rois derniers en une certaine compagnie, dans laquelle se trouvèrent aussi des jeunes hommes, assez capables d’attirer les dames et de leur user de la courtoisie, de telle sorte (comme c’est la coustume) que, venant de propos à autre, ils entrèrent avec mes dames les bourgeoises si avant des termes et des advenemens de l’amour, que, par les charmes amoureux de ces jeunes champions de Venus, elles vinrent, après toutes les considerations qu’elles pouvoient concevoir dans leurs fantastiques esprits, à consentir aux intentions de ces nouveaux courtisans.

De telle sorte que, pour mettre en execution les desirs de leurs volontez, elles firent eslite d’un lieu propre pour le subject, qui fut designé et accordé de part et d’autre ; et, pour parvenir à leurs desseins, mes dames les bourgeoises, d’un commun accord,