Page:Variétés Tome VII.djvu/266

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et mestiers de la France, comme par manière de soubresault, intentionner le Roy et les Princes à la manutention et correction des abus qui se pouvoient commettre en iceux, comme s’estimans gens plus capables et cognoissans à telles faciendes7 et subtilitez y prevenir les plus habiles, plus capables et de meilleur esprit que les plus vaillans qui s’y peussent rencontrer, s’estimant supportéz du Prince, devant lequel on n’eust osé dire du contraire, combien qu’à chaque fois ilz s’y trouvoient vaincuz ; et pour autant que telles entreprinses ne se faisoient par eux que pour descouvrir la source du traffic, procedant du debit, se tailloient un revenu prins sur iceux, pour autant qu’estans sortis et chassez de leur pays comme gens bandoliers 8 et abandonnez à tous vices, et ve-


D’un éloge pindarisé
Et d’une ode anti-pindarique.
Vous avez trop dogmatisé :
Renoncer au ton dogmatique ;
Mais restez toujours canonique,

Et vous serez canonisé.

7. Intrigues, cabales. Le recteur Rose, dans sa harangue, dit au duc de Mayenne : « Ces politiques ont des dragons sur les champs qui prennent tous vos pacquets et devinent par politique tous vos chiffres…, si bien qu’ils sçavent toutes vos faciendes, et à Rome, et à Madrid, et en Savoye, et en Allemagne… » (Satire Menippée, édit. Charpentier, p. 106.) De ce mot étoit venu celui de faciendaire, que Pasquier (Recherches de la France, liv. 6, ch. 27) a employé au sujet du pape Pie II : « Homme grand faciendaire, dit-il, ainsi qu’il l’avoit bien fait paroître par ses déportements. »

8. Mot que celui de bandit a remplacé depuis. V. notre t. 6, p. 323, note.