VIII.
Parlant des soyes de la France, il sera représenté les belles estoffes qui s’en fabriquent, et mesmes enrichies de l’or et argent façon de Milan faict dans Paris6, et les ouvriers qui font lesdites estoffes sont aucuns d’iceux François et la pluspart enfans de ceste ville. Ce qui monstre que ce royaume a esté grandement abusé en toutes sortes de manufactures estrangères, attendu qu’il n’y a sorte d’estoffe au monde, difficille qu’elle soit, que les dits ouvriers françois ne facent en perfection.
IX.
Or est-il que depuis que Sa Majesté a veu le nombre et quantité des belles soyes qui se sont faictes ceste année à luy présentées de plusieurs eslections, et après en avoir veu les estoffes qui en sont provenues, il en a esté fort satisfait, et ayant gousté ceste belle et notable entreprise, se sont presentez des hommes cappables, et de jugement, qui font réussir la fabrication des dites estoffes, qui redondera par tout ce royaume, nonobstant les calomnies de ceux qui n’ont l’entendement ny le courage de telles entreprises. Et faut croire que toute la France aura une obligation perpetuelle aux entrepreneurs et autres grands et notables personnages qui y travaillent continuellement que sa dite Majesté y a commis.
X.
Ceste entreprise à Paris monstre le chemin sur
6. V. notre t. 3, p. 112–113.