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Page:Variétés Tome VII.djvu/324

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aussi pour tout ce qui concernoit les affaires dudit païs particulierement, quelques esprits de discorde, ennemis du repos public, firent passer secrettement des avis de paroisse en paroisse, figurant au pauvre peuple des chimères en l’air, disant que le clergé, la noblesse et tiers estat leur tiendroient la main si l’on vouloit prendre les armes et s’assembler pour abolir ceste eslection, qu’on leur representoit estre la ruine du pays [comme si c’estoit à


cure françois, t. 10, p. 473–478. De ci de là se trouvent pourtant quelques détails nouveaux. Nous les noterons au passage. Cette tentative des croquants est la moins connue de celles qu’ils hasardèrent ; il n’en est parlé que dans cette pièce et dans le Mercure. Leur entreprise du mois de juin 1594 avoit été plus sérieuse et avoit eu plus de retentissement. C’est alors que ces Jacques de la fin du XVIe siècle avoient pris le nom qu’on leur donne ici, et qu’ils gardèrent. L’Estoille, à la date que nous venons de donner, parle de cette Ligue des crocans, « qui, dit-il, fust presque aussitost dissipée qu’eslevée, comme les vieilles Jacqueries de Beauvoisis et autres semblables, sans teste et sans chef. Ils en vouloient surtout aux gouverneurs et aux tresoriers, qui estoient cause que le roy dit, jurant son ventre-saint-Gris et gossant à sa manière accoustumée, que, s’il n’eust point esté ce qu’il estoit, et qu’il eust eu un peu plus de loisir, qu’il se fust faict volontiers crocan. » (L’Estoille, coll. Michaud, t. 2, p. 239.) Palma-Cayet parle aussi de ce grand remuement qui eut lieu dans les pays de Limousin, Périgord, Agenois, Quercy (coll. Petitot, 1re série, t. 42, p. 222) : « Du commencement, dit-il, on appela ce peuple mutiné les tard-avisez, parceque l’on disoit qu’ils s’advisoient trop tard de prendre les armes, veu que chacun n’aspiroit plus qu’à la paix, et ce peuple appeloit la noblesse