Page:Variétés Tome VII.djvu/334

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S’habillant si lascivement.
Le col ne se tourne à leur aise
Dans le long reply de leur fraise6.
Desja le froment n’est pas bon
Pour l’empoix blanc de leur chemise ;
Il faut, pour façon plus exquise,

Faire de ris leur amidon.

Leur poil est tondu par compas,
Mais non d’une façon pareille,
Car en avant, depuis l’oreille,
ll est long, et derrière bas.
Il se tient droit par artifice,
Car une gomme le herisse
Ou retord ses plis refrisez,
Et dessus leur teste legère
Un petit bonnet par derrière
Les monstre encor plus desguisez7.



6. Var. :

Leur œil ne se trouve à son aise
Dedans le reply de leur freize.

Le premier vers vaut mieux en ce qu’il donne une idée de la hauteur des fraises, qui alloient jusqu’aux yeux.

7. « Ces beaux mignons, dit L’Estoille (t. 1, p. 74), portoient les cheveux longuets, frisés et refrisés par artifice, remontant par-dessus leurs petits bonnets de velours, comme font les putains, et leurs fraizes de chemise de toile d’atour empesez et longues de demi-pied, de façon qu’a voir leurs testes dessus leurs fraizes, il sembloit que ce fust le chef de saint Jean dans un plat. » Une anecdote qui se trouve dans le Peroniana (Cologne, 1691, in-12, p. 145) donne mieux que tout ce que nous pourrions dire une idée de la largeur des fraises qui se portoient alors : « La reyne,