Page:Variétés Tome VII.djvu/55

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Bonne condition, qui donne de quoy vivre
En lisant seulement quelques feuillets d’un livre ;
Recitant tous les jours trois ou quatre oraisons,
Ils gagnent pour fournir aux frais de leurs maisons.
Que le breviaire est bon dans le temps où nous sommes !
Un pasteur est toujours le plus heureux des hommes.
Veut-on se marier, il faut jetter un ban ;
On en achète deux, et le pasteur les vend ;
Vous ne les auriez pas s’il manquoit une obole.
Comment nommer cela, si ce n’est monopole,
Qu’un sacré partisan a mis injustement
Aux yeux de tout Paris, sur le Saint-Sacrement ?
Meurt-il quelque personne, autre supercherie.
Voulez-vous, dira-t-on, la grande sonnerie5 ?



et d’esprit dans son charmant poème du Pain bénit, ou se trouve entr’autres ce vers :

Il fait cher mourir à Paris,

repris par Regnard lorsqu’il fait dire par le Crispin du Légataire, à la scène du testament :

Il fait trop cher mourir.

5. Il faut encore entendre Marigny faisant expliquer par les marguilliers de Saint-Paul les détails d’un convoi de première classe, avec les beaux ornements que leur avoit donnés M. de la Rivière, évêque de Langres, leur riche paroissien de la place Royale. La grosse sonnerie n’y est pas non plus oubliée :

Tout le convoi fut fort heureux,
Aucun critique n’y peut mordre ;
Les enfants, gris, rouges et bleux,
Marchèrent dans un fort bel ordre,
Grande cour, chambres, escalier