Page:Variétés Tome VII.djvu/68

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ment tout ambigu et insoustenable, puisque par iceluy il est favorable aux uns, et non aux autres ; ce qui auroit donné sujet d’appel tant d’icelle sentence que des exécutions faites sur les biens des supplians ; et par ainsi la Cour sera toujours importunée si elle n’en retient la connoissance et ne donne arrest deffinitif. Ce considéré, nos seigneurs, attendu qu’il vous appert de la necessité publique causée par l’effet de la guerre que les supplians n’ont autre moyen de vivre et entretenir leur pauvre famille que leur traficq ordinaire, et lequel ayant cessé, comme il est notoire, ils sont reduits à une disette extrême, joint que la pluspart du temps leurs boutiques sont fermées, estant obligés d’avoir les armes sur le dos et faire garde aux portes ; aussi que les proprietaires des maisons et boutiques


niers. Paris, Noël Poulletier, 1604, in-4. On ne s’en étoit pas tenu alors à ces requêtes contre les propriétaires ; quelques uns, notamment un nommé de Verneuil, avoient eu le projet de les faire financer par force pour les fonds nécessaires à l’expulsion du Mazarin. M. Moreau (nº 2772) a donné une curieuse analyse du placet où se trouve émise cette singulière idée : Placet presenté à Son Altesse Royale par Jean Le Riche, sieur de Verneuile (sic), bourgeois et habitant de Paris, sur le moyen qu’il a donné à messieurs les princes de faire le dernier effort pour chasser le cardinal Mazarin sans fouler les peuples. Paris, veuve Marette, 1652, 7 pages, très rare, signé Verneuil. « Ce Verneuil, dit M. Moreau, propose de prendre aux propriétaires le quart du quartier échu à Pâques dernier, et offre d’en faire la recette. Il offre en outre de vendre deux maisons, l’une à la ville et l’autre à la campagne, pour les frais de la guerre et pour le prix de la tête de Mazarin ! »