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Page:Variétés Tome VIII.djvu/238

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C’est une trame mal filée
Quand la toille escorche le dos ;
Quelqu’un sentira jusqu’aux os
Le goust de la souppe à l’hysope :
Disoit ainsi le bon Esope ;
Plus on a plus on veut avoir.
Mais, compere, retournons voir
Celuy qui est le plus marri.
La pauvre duché de Berry
Je plains d’avoir perdu son maistre3.
Plusieurs disent que c’est un traistre
Qui a causé ce desarroy.
C’est grand pitié de voir le Roy
Prisonnier dedans son Paris :
Tel pense prendre qui est pris.
Mais gardons à la fin le change.
Ceste nouvelle est bien estrange,
Le Pape n’a plus de crédit ;
Le nonce nous l’avoit bien dit
Qu’il y falloit mettre bon ordre :
Il faut premièrement destordre
Le fil qui va se renouër ;
ll est mal aisé à trouver,
Deux partis égaux en la France ;
Il faut du secours de Florence
Pour asseurer ce beau marquis.



3. Condé avoit le gouvernement de Berry ; on le lui fit rendre, et il fut donné au maréchal de Montigny. Il fallut du canon pour réduire la tour de Bourges, qui résistoit. (Œconom. roy. de Sully, coll. Petitot, 2e série, t. 9, p. 375 ; Mém. de Pontchartrain, id., t. 17, p. 169.)