Page:Variétés Tome VIII.djvu/268

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rang des autres presidens et deputés, il fut arrêté qu’il se prendroit comme ils entreroient, n’y ayant point de place, après celle du president du Palais, plus honorable l’une que l’autre. Les choses etant ainsi reglées, quoiqu’avec beaucoup de peine, on travailla serieusement aux moyens de mettre un bon ordre par tous les bureaux, qui fût ponctuellement observé par tous les nouvellistes, à peine aux contrevenans de n’être pas ecoutés, et de confisquer leurs nouvelles comme marchandises de contrebande.

On trouve les principaux articles de ce règlement, qui a eté lu, publié et affiché dans les bureaux11.



d’Auteuil, p. 37. Voici ce que j’y trouve : « Après que toutes les nouvelles sont dites au Palais Royal, et que des histoires qui ont été rebattues déjà cent fois y ont encore été renouvellées, les coqs des pelotons choisissent ceux qu’ils trouvent dignes de leur tenir compagnie, et leur font signe de les suivre aux Tuileries. C’est sur les six heures que se fait le tric (sic) de cette promenade, et le moins mal en ordre veut se produire dans ces magnifiques jardins, où le désajustement des autres ne seroit pas de mise. Après le tour de la grande allée, ils se retirent sous des ormes qui sont du côté de la terrasse qui borde la Seine. Là, les plus vénérables prennent séance, pendant que le reste, étant debout, ne se lasse point de participer à la récapitulation de ce qui a été débité de plus important pendant la journée, non seulement au Palais-Royal, mais au Luxembourg, à l’Arsenal, au Palais, sans oublier les cloîtres, où il se fait un monde de nouvellistes, et les fameux caffez de Paris, d’où il ne manque pas de venir des députez. »

11. Ce règlement, en 15 articles, est annexé à la seconde