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Page:Variétés Tome X.djvu/156

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jeunesse jusques à temps que je me sçusse gouverner moi-même, comme il fit ; car il avança tellement ses études par veilles et travaux incroyables, qu’il alla toujours aussi avant devant moi comme il étoit requis pour m’enseigner, et ne sortit de sa charge sinon lorsque j’entrai en office. Avec lui, et mon puiné, J.-J. Mesmes, je fus mis au collége de Bourgogne dès l’an 15424 en la troisième classe ; puis je fis un an, peu moins, de la première. Mon père di-


la reproduction de Rollin, et une plus grande exactitude de texte. Rollin le devoit à une communication que M. le président de Mesmes, de l’Académie françoise, mort en 1723, lui avoit faite de ces Mémoires, qui n’étoient pas encore sortis de la famille pour entrer à la Bibliothèque de la rue de Richelieu. Il en existoit trois manuscrits : celui dont nous parlons, un autre aux Missions étrangères ; et enfin un troisième chez les Séguier.

2. Jean-Jacques de Mesmes, seigneur de Roissy, lieutenant civil au Châtelet, puis maître des requêtes, premier président au Parlement de Normandie, conseiller du roi, etc. Il mourut en 1569.

3. Jean Daurat, qui fut professeur au Collége de France, et l’un des bons grecs de ces temps-là, comme on disoit alors. Il étoit du Limousin, comme Maludan son élève. Il étoit, au dire de Ronsard, « la source qui a abreuvé tous nos poëtes des eaux pierriennes », ou bien, comme il disoit encore, « le premier qui a destoupé la Fontaine des Muses par les outils des Grecs ». Claude Binet, Vie de Ronsard (Archives curieuses, 1re série, t. 10, p. 371).

4. Il n’avoit alors que dix ans. Le collége de Bourgogne, où on le mettoit ainsi, datoit du XIVe siècle. Il devoit son nom à la comtesse Jeanne de Bourgogne, qui l’avoit fondé en 1331 pour vingt pauvres écoliers de sa province et comté. L’École de médecine en occupe la place.