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Page:Variétés Tome X.djvu/32

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Et si le Cours est poudreux6,
Les larmes de l’amoureux

Raffermissent la poussière.

Là s’apprennent tous les maux
Des domestiques deffauts,
Par l’envie des coquettes,
Qu’une telle est du mestier,
Qu’un autre est banqueroutier,
Qu’un tel porte des cliquettes7.



gie et rempli de foin, attaché sur le derrière. Étant au Cours avec ce carrosse, où les carrosses se suivent en marchant lentement, suivant la coutume, les chevaux du carrosse qui suivoient le sien, sentant le foin devant eux, se mirent à prendre le page par les jambes. Quelqu’un, qui s’en aperçut, cria au cocher : « Prenez garde à vos chevaux, ils mangent le page de monsieur. » Chambonnière logeoit dans ce quartier, et comme ces chevaux n’eussent pu faire le voyage du Cours-la-Reine, il ne les menoit qu’au Cours de la porte Saint-Antoine. C’est tout près, sur le rempart du Marais, aujourd’hui le boulevard Saint-Antoine, qu’il les envoyoit paître. « Je vous laisse à penser, dit Tallemant, en quel estat ils estoient. Des escorcheurs les prirent pour des chevaux condamnés, et, un beau matin, ils les écorchèrent tous les deux. » Historiettes, édit. P. Paris, t. VII, p. 387.

6. Il l’étoit en effet dans les jours de sécheresse autant que boueux dans les jours de pluie. Richelieu avoit eu l’intention de le faire paver, mais n’avoit pas, malheureusement, mis ce projet à exécution. Tallemant, édit. in-12, t. VI, p. 77.

7. Comme les ladres, forcés de cliqueter ainsi pour avertir qu’on ne les approchât pas. Les gens à cliquettes, en devenant plus nombreux, formèrent ce qu’on appelle