Page:Variétés Tome X.djvu/33

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Les braves à l’œil froncé
D’un air demy courroucé
Font flotter leurs grands panaches,
Aux portières s’avançant,
Et guignent tous les passants
Au travers de six moustaches8.

Le mariolet9 plus huppé
Fait monstre du point couppé,
N’osant dire ce qu’il pense,
Car il voit le fanfaron
Menacer de l’esperon
Au premier pas qu’il s’avance.

Les visages peinturés
Sont des amants adorés ;
La vieille fait la folastre,
Couverte d’huile de talq,
Et, se tenant à l’escart,
Montre un visage de plastre.

Les barbes des vieux Gaulois,
Malgré les sévères lois


encore une clique. Le mot quiquelique, qu’employoient les écoliers au moyen âge, avoit déjà un sens injurieux. Bataille des Sept arts, édit. Jubinal, p. 22 et suiv.

8. La moustache étoit la boucle de cheveux pendant sur les yeux et sur les joues.

9. C’étoit le nom donné depuis Henri IV aux jeunes beaux de Paris. Sully, Œconomies royalles, 1re édit., t. II, p. 107. Ce mot se prenoit aussi alors dans le sens d’entremetteur. C’étoit le mezzano italien. V. Guzman d’Alpharache, traduct. de Chapelain, 1re part., liv. I, ch. 8.