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Page:Variétés Tome X.djvu/37

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Et le luxe des étoffes,
Qui font aller leurs chevaux
À pas gravement esgaux,

Pour marcher en philosophes.

Si bien que Fontainebleau
N’a point de si vif tableau,
Encore qu’il en abonde,
Et de guerres et d’amours,
Comme on en void dans le Cours
De la cabale du monde.

Mais quand le soleil, penchant
Sur les rives du couchant,
Replie ses tresses blondes,
Dont le vermeil nous reluit,
Et prend son bonnet de nuit
Pour dormir dessous les ondes,

Retirons-nous, il est tard ;
Allons prendre nostre part
Des biens que la terre nous donne,
Et cherchons en lieu secret
La bonté d’un vin clairet,
Car le jour nous abandonne.

Recevez bien ce récit,
Pardonnez si je n’ay dit
Tout ce qui se pouvoit dire :
Car j’ay craint qu’il n’arrivast
Que sa lecture ennuyast
Comme il m’ennuye à l’escrire.