Page:Variétés Tome X.djvu/94

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

N’est encore assez grand pour punir les mondains
Quy cherchent comme luy la vicieuse ordure,

Et trament malheureux de semblables desseings.

Ô ciel, que ce mignon se devoit bien conduire,
Après la digne charge où on l’avoit admis14 ;
Mais, second Phaeton, à son bien voulut nuire,
Et tomba dans le sein de l’humide Thetis.

Helas ! s’il eust appris au mirouer de bien vivre,
Un bon enseignement pour se bien gouverner,
Chacun l’eut imité, chacun l’eut voulu suivre,
Et chacun un beau los15 luy eust voulu donner.

Un peu de temps après sa cheute memorable,
Je voulus, pour bannir ce souvenir de moy,
Chercher un pourmenoir plaisant et agreable,
Et entre autre j’allay dans les jardins du roy.

C’estoit au mois d’avril16, lors que Flore nous envoye
Ce qu’elle a de plus beau dans son sein precieux,
Lorsqu’on entend Progné quy pour Ithis larmoye,
Et qu’on voit les pasteurs sauter à qui mieux mieux.

Je ne fus pas si tost au Parc des Thuilleries17
Qu’un nocturne hibou et deux corbeaux hideux,


14. Nous avons dit qu’il étoit commis principal de Villeroy.

15. Los, louange.

16. Loste fut trouvé dans la Seine le 24.

17. Les Tuileries étoient alors réellement un parc, avec garenne, etc. V. le plan de Gomboust. Une rue, comme