Page:Variétés Tome X.djvu/95

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Assistez de serpens et d’affreuses harpies,

Criant, sifflant, hurlant, furent devant mes yeux.

Je laisse croire à ceux quy ont veu telle chose,
Si ceste vision me donna la frayeur ;
Mais ce ne fust pas tout, et ne scay comme j’ose
Raconter seullement la moitié de ma peur.

Comme ces noirs couriers du palais de ténèbre
Eurent autour de moy voltigé plusieurs fois,
Le ciel fust obscurcy, et la trouppe funèbre
Des esprits ensouffrez heurloit à haulte voix.

Si jamais j’avois cru un eternel suplice
Destiné aux enfers pour punir les mechants,
C’estoit lors qu’englouty dans ce noir precipice,
J’entendis tant de cris et de gemissements.



on sait, séparoit ce parc du château, ce qui faisoit dire à Claude Le Petit dans son Paris ridicule, en parlant du jardin :

Mais d’où vient qu’il est séparé,
Par tant de pas, du domicile ?
Est-ce la mode en ce séjour,
D’avoir la maison à la ville
Et le jardin dans les faubourgs ?

Il étoit naturel que le jeune Laffemas fit sa promenade ordinaire aux Tuileries. Son père avoit ses principales plantations de mûriers à l’hôtel de Retz, dont la place Vendôme occupe aujourd’hui le terrain. Dans les Tuileries même il avoit aussi des plantations et une magnanerie. V. t. VII, p. 308–310, note.