Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/114

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on a même parlé de « guerre des microbes ». Nous tenons à mettre en garde nos lecteurs contre des interprétations fantaisistes d’un phénomène qui s’avérera sans aucun doute d’ordre purement naturel lorsqu’on en connaîtra l’origine, et qui est resté jusqu’ici à peu près totalement inoffensif en dehors des dégâts matériels, peu considérables d’ailleurs. Ces proliférations végétales sont plus gênantes que dangereuses, et l’on peut affirmer qu’une guerre des microbes procédant par attaque brusquée ne se bornerait pas à user de moyens aussi anodins.

« … Le préfet de police a ouvert une enquête. Le laboratoire municipal chargé d’analyser les matières formées sur les lampes et les fils conducteurs n’a pas encore communiqué ses conclusions.

« … Un coup de téléphone, reçu de Marseille au moment de mettre sous presse, nous signale que des accidents analogues se seraient produits dans la grande cité phocéenne et dans sa banlieue, depuis un ou deux jours,

Cette « épidémie électrique » ne se serait donc pas déclarée uniquement dans Paris ? — Sous toutes réserves jusqu’à plus ample informé. »

Comme je sortais, la concierge m’arrêta au passage dans le vestibule.

— Alors, monsieur Delvart, c’est-y vrai que les Boches ont répandu sur Paris des obus de poil à gratter ? Ça a commencé chez vous, et puis chez M. Noguès, votre voisin, mais nous en avons aussi dans la loge depuis hier soir. Moi, je ne sens pas les « incestes » ; mais mon mari