Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/125

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fut l’aveu de l’envahissement du métro par le lichen. Le fait avait été constaté pour la première fois au début de la nuit sur l’ex-Nord-Sud, aux stations « Lamarck » et « Rennes »… celle où je m’étais embarqué et celle par où j’étais sorti pour me rendre chez mon oncle. La contamination des boîtes d’accumulateurs et des magnétos ou dynamos des taxis et des autobus datait aussi de la nuit ; celle des tramways s’était manifestée vers 6 heures du matin, en face du Terminus, ici même.

En dépit de cette diffusion inquiétante, l’auteur de l’article faisait preuve d’un bel optimisme en déclarant que « des mesures avaient été prises par les autorités pour enrayer l’extension de cette épidémie électrique ».

Après cela, la dépêche annonçant que le Berengaria serait à Cherbourg demain matin à midi, prenait une saveur plutôt ironique :

« Dès son arrivée à Paris, où il compte se rendre par avion, M. Lendor-J. Cheyne s’occupera d’organiser la filiale de The Moon Gold Mines Society Limited. Il a déjà pris ses dispositions radiophoniquement avec la banque des États-Unis et d’Europe. Les titres au porteur de l’European Moon Gold seront émis à la valeur nominale de 500 francs, dont moitié payable à la souscription… ».

Avant le déjeuner, Aurore prit soin de téléphoner à Nathan. Dès hier elle avait projeté de faire visite au savant biologiste aujourd’hui si possible, et il était en-