Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/227

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il en est résulté des courts-circuits et des dégâts considérables…

« L’heure est grave, répétons-le, tragique même mais non désespérée. Avant d’entrer dans le silence — pour quelques jours seulement, hâtons-nous de le dire, car des machines à vapeur vont être installées, avec toute la célérité possible, en remplacement des moteurs électriques de nos rotatives, — la presse se doit d’exhorter le public à supporter cette dure épreuve avec un calme et une dignité patriotiques.

« Le monde, qui presque tout entier a rompu avec nous les communications matérielles, a les yeux sur la France et sait d’heure en heure, par la T. S. F., ce qui s’y passe, quelle attitude garde le peuple français. Quelle que soit l’opinion politique de chacun, nous devons tous faire l’union sacrée, dans l’intérêt supérieur de la France et de la civilisation tout entière, et nous soumettre sans murmurer, stoïquement, aux conséquences du décret. C’était le seul moyen de couper court à la propagation du fléau et de nous en rendre maîtres avant que la contamination soit générale.

« Au lieu de laisser la vie nationale s’enrayer par une paralysie progressive et finalement complète, qui serait alors d’une durée très longue, il s’agit de provoquer volontairement son arrêt immédiat, mais partiel et passager.