Alerte !… Tout à coup on m’appelle. Je me lève, je remets ma culotte.
On ne m’appelle plus, probablement on n’a plus besoin de moi. Je reste près de la porte, debout. Je remets ma main à l’endroit. De peur d’un nouvel appel, je n’ai pas enlevé ma culotte, cette fois. Ma main passe dans l’intervalle entre le satin et la peau.
Ce n’est guère commode l’étoffe me tire et me coupe, mais je n’aime pas tout le temps les commodités pour ce genre d’exercice. J’aime aussi quand c’est mal commode. Ça fait plus vécu, plus réel.
Comme cela, debout, sous ma culotte gênante, au milieu d’une émotion folle, il me semble que quelqu’un m’a saisie au passage dans un couloir obscur, vite, avec une sorte de gourmandise.
Il me semble qu’on va nous voir. Qu’ils vont entrer, « ils », les ennemis…
— Dépêche-toi !… dépêche !… frotte vite !…
Debout, je m’écarte le plus que je peux, je lui facilite l’entrée. Son autre main voyage, comme j’aime.
— Ne mets pas ton doigt là, tu vas me déchirer ma culotte… là, tu la déchires !…
Mais il le met quand même, et il enfonce.
— Ah ! il a raison !… il a raison !…
Humide, je l’approuve.