Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/551

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sola Florence, retourna dans sa patrie où la confrérie de Santa-Maria-della-Misericordia, dont nous avons parlé ailleurs, était devenue extrêmement riche, grâce aux nombreux legs que lui avait mérités son dévouement à secourir les malades et à enterrer les morts. Cette confrérie, ayant résolu de construire en pierre, faute de marbre, la façade de sa pieuse maison, donna la direction de cette entreprise à Niccolò, qui la conduisit à bonne fin, à l’aide de tailleurs de pierre de Settignano. Il sculpta lui-même sur cette façade la Vierge portant l’enfant Jésus et abritant sous son manteau, que des anges tiennent ouvert, le peuple d’Arezzo, en faveur duquel intercèdent saint Laurentin et saint Pergentin. De chaque côté de ce groupe il plaça deux niches, dont l’une renferme la statue du pape saint Grégoire, et l’autre celle de saint Donato, évêque et protecteur de la ville.

Dans sa jeunesse, Niccolò avait déjà fait au-dessus de la porte de l’évêché trois grandes figures en terre cuite, qui aujourd’hui sont à moitié détruites par la gelée (2). Nous en dirons autant d’un saint Luc en pierre de macigno dont il avait orné la façade de ce même évêché. Il exécuta également en terre cuite une statue de saint Blaise pour la chapelle dédiée à ce saint dans l’église paroissiale, un saint Antoine pour l’église de Sant’-Antonio, et un autre saint pour l’hôpital. Pendant ce temps, les murs de Borgo-a-San-Sepolcro ayant été renversés par un tremblement de terre, Niccolò les reconstruisit solidement.