Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/729

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de l’église permirent de concéder plusieurs chapelles à divers citoyens de la paroisse.

À peine la voûte de la sacristie était-elle terminée, que Jean de Médicis mourut. Son fils Cosme ordonna de continuer cet ouvrage. C’était la première fois qu’il faisait bâtir, et il y prit tant de goût que jusqu’à la fin de sa vie il ne cessa de se donner ce plaisir. Il poussait les travaux plus chaleureusement que son père, et pendant que l’on commençait une chose, il en faisait finir une autre. Ces occupations n’étaient pour lui que des passe-temps agréables. Grâce à sa sollicitude, Filippo conduisit à bonne fin la sacristie ; Donato l’enrichit de statues, et sculpta les portes de bronze et les ornements de pierre des petites portes. Cosme plaça la sépulture de son père sous une grande tablette de marbre, soutenue par quatre balustres au milieu de la sacristie qui sert de vestiaire aux prêtres. Dans le même lieu, il renferma les tombeaux de sa famille, en ayant soin de séparer ceux des hommes de ceux des femmes. Dans un coin de l’une des deux petites chambres entre lesquelles se trouve l’autel de la sacristie, il établit un puits et un lavoir. Autrefois, Jean de Médicis avait voulu mettre le chœur au-dessous de la tribune ; mais Cosme, sur le conseil de Filippo, changea ce plan, et agrandit la chapelle principale de manière que l’on pût y disposer le chœur tel qu’on le voit aujourd’hui. Lorsque ces travaux furent terminés, on eut encore à construire la tribune du milieu et le reste de l’église, qui ne furent voûtés qu’après la mort de Brunelleschi.