de démontrer la fausseté de la légende de Jean Van-Eyck émise par Vasari et acceptée par Lanzi, Guarienti, Morelli et autres. Comme nous tirerons nos principales preuves du manuscrit du moine Théophile, intitulé : Diversarum artium schedula ou De omni scientia artis pingendi, il est bon de faire remarquer que sa date, qui se rapporte au onzième siècle, ne lui a été contestée par personne ; son authenticité est formellement reconnue par Henry Corn. Agrippa[1], Gesner[2] et Simler[3], Feller[4], Bayle[5], Morhoff[6], Abraham Lessing[7], Raspe[8], Morelli[9], Aglietti[10], Christian Leist[11] et Lanzi[12].
La prétendue découverte de Jean Van-Eyck est signalée par Vasari le premier dans la plus ancienne édition de ses Vies des peintres, qui parut chez le Torrentino l’an 1550, c’est-à-dire cent soixante ans environ postérieurement à la mort du Flamand. Après un si long espace de temps, sur quels documents Vasari fonde-t-il sa relation ? Est-ce sur les écrits des contemporains ou des compatriotes de Jean de Bruges ? Avant maître Giorgio, aucun écri-
- ↑ De vanitate scientiarum, in fine cap. 96 de alcumistica.
- ↑ Bibliotheca universalis, pag. 614. Tiguri, 1545.
- ↑ Simleri Appendix Bibliothecæ Conradi Gesneri.
- ↑ Catalogus Bibliothecæ Paullinæ Lipsiensis, 1686, in præfatione.
- ↑ Nouvelles de la république des lettres.
- ↑ In Polyhistore, tom. I, lib. I, cap VII, § 32.
- ↑ Vom alter der Œlmahlerey.
- ↑ A critical Essay on oil-painting.
- ↑ Codici Nunini (cod. 39) et notizia d’opere di disegno, p. 114.
- ↑ Giornale veneto, 1793.
- ↑ Zur Geschichte und Litteratur.
- ↑ Storia pittorica, tom. 1, p. 65 de la seconde édition.