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Page:Vasari - Vies des peintres - t3 t4, 1841.djvu/304

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vaux fussent d’une ressemblance parfaite [1]. Tels étaient ceux de Hiéron, que Dinomène fit jeter en bronze par Onathas [2].

Les statues équestres grecques les plus renommées dont l’histoire nous a transmis le souvenir sont celles que Lysippe exécuta, par l’ordre d’Alexandre, en l’honneur des capitaines qui avaient péri au passage du Granique. Ces groupes, que l’on appelait hippomachia, et que Pline nomme Alexandri turma, ornaient la ville de Dium, en Macédoine [3]. On cite encore quelques statues équestres, parmi les trois cent soixante que les Athéniens décernèrent à Démétrius de Phalère [4], et l’on assure que la ville de Sigée, en Troade, en décréta une en or à Antigone [5]. Malheureusement, aucun de ces monuments ne s’est conservé, pas plus que les deux statues équestres de fantaisie qui décoraient les propylées d’Athènes [6]. Mais, à leur défaut, les nombreux bas-reliefs représentant des combats de Centaures, de Lapithes, et d’Amazones, que l’on a exhumés du sol hellénique, les frises du Parthénon et du temple de Thésée, les médailles et les pierres gravées de Palerme, de Messine, de Catane, de Syracuse et de Sélinonte, couvertes de chevaux nus ou harnachés, montés par des écuyers ou accouplés à des chars de triomphe,

  1. Ælian., Var. hist., lib. IX, c. XXXII.
  2. Pausau., lib. VIII, p. 688.
  3. Plin., lib. XXXIV.
  4. Id., ibid.
  5. Chishull., Ins. asiat., p. 52, N. 35.
  6. Pausan., lib. I, c. XXII.