le Repas de Simon et de Madeleine. Cette dernière composition renferme un plancher en bois parfaitement rendu. Dans la même chapelle, il peignit à l’huile, avec un soin remarquable, un tableau où l’on voit le Christ mort. Dans l’église de la Trinità de Rome, il laissa un Couronnement de la Vierge. Mais que pouvons-nous ou devons-nous écrire de plus sur le compte de notre Indaco ? Autant il aimait le caquetage, autant il détestait le travail. Nous l’avons dit plus haut, Michel-Ange s’amusait de ses hableries et de ses charges, et presque toujours aussi lui faisait partager ses repas. Il est rare, çependant, que les amis de ce genre ne finissent pas par vous importuner de leurs intempestifs et indiscrets bavardages ; car on ne saurait donner un autre nom à leurs paroles qui, pour la plupart du temps, n’ont ni rime, ni raison. Ainsi Michel-Ange, ennuyé un jour du babil étourdissant de son commensal, l’envoya acheter des figues, pour se débarrasser de lui, et lui ferma la porte sur les talons, bien résolu à ne pas lui ouvrir. De retour du marché, l’Indaco s’aperçut, après avoir frappé en vain à la porte, que Michel-Ange lui refusait l’entrée. Furieux de cette insulte, il pétrit les figues et les feuilles qui leur servaient d’enveloppe, et les plaqua sur la serrure. Pendant plusieurs mois, il ne voulut pas adresser un mot à Michel-Ange ; néanmoins, à la fin, il se rapatria avec lui, et devint, plus que jamais, son intime.
Il mourut à Rome, à l’âge de soixante-huit ans. Jacopo eut un frère plus jeune que lui, appelé