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Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/261

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Santa-Croce, et donna tous les marbres nécessaires à son neveu Lionardo. Giorgio Vasari fit le dessin du mausolée, et en laissa l’exécution à un habile sculpteur, Battista Lorenzi (191), qui se chargea en outre du buste de Michel-Ange et de la statue de la Peinture. Les statues de la Sculpture et de l’Architecture confiées, l’une à Giovanni dell’ Opera (192), et l’autre à Valerio Cioli (193), compléteront ce monument, qui bientôt, on l’espère, sera entièrement terminé. Lionardo Buonarroti doit supporter la dépense de tous ces travaux ; mais Son Excellence fera placer à ses propres frais le buste du grand artiste dans l’église cathédrale, où l’on voit déjà les images des Florentins qui ont illustré leur patrie (194).

On a déjà pu pressentir à quel point de vue nous entendions nous placer pour apprécier le Buonarroti, surtout si l’on se rappelle la note dont nous avons fait suivre la biographie de l’Albertinelli. Nous y avons posé en fait l’incomparable supériorité des deux princes de nos arts, de Raphaël et de Michel-Ange ; nous y avons posé en germe les éléments qui devaient nous servir plus tard à la démontrer jusqu’à l’évidence. Nous croyons l’avoir fait pour Raphaël, nous espérons y arriver tout-à-l’heure pour Michel-Ange. Cette assurance nous vient de la conviction que nous avons de la justesse de notre opinion et de la sanction qu’elle a reçue de tout temps. En effet, quand on réfléchit et qu’on pèse les suffrages, on reconnaît