Aller au contenu

Page:Vasari - Vies des peintres - t5 t6, 1841.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

que ce tableau fut seulement gâté et non brûlé, et qu’en 1740 il le vit reparaître en très-mauvais état, à la vérité. On prétend encore qu’il fut restauré par un peintre médiocre, et envoyé en Angleterre.

(80) Le carton de la Léda, après avoir long-temps appartenu à la famille Vecchietti, passa entre les mains d’un amateur anglais nommé Lock.

(81) Voyez la vie de Benvenuto Cellini, écrite par lui-même.

(82) Varchi, livre VI, page 154 de son Histoire, attribue la colère de Clément VII contre Michel-Ange à une calomnie qui se répandit à Florence, mais dont la fausseté fut bientôt reconnue. On accusait Michel-Ange d’avoir conseillé de raser le palais des Médicis, et de faire une place que l’on nommerait place des Mulets, en haine des nombreux bâtards de la famille Médicis.

(83) Tribolo, étant tombé malade, n’exécuta point les statues dont il avait été chargé.

(84) On ne trouve plus aujourd’hui aucune trace des stucs dont parle ici Vasarî.

(85) Voici comment Condivi rapporte ces faits : « Michel-Ange, appelé à Rome par le pape Clément, vit renaître toutes les persécutions des agents du duc d’Urbin. Sa Sainteté, qui désirait se servir de lui à Florence, tâcha par tous les moyens possibles de le soustraire à son obligation, et lui donna pour procureur Messer Tommaso de Prato… Les agents du duc ne purent donner aucune preuve du paiement des seize mille écus ; il manquait même plus des deux tiers au paiement stipulé dans l’accord avec les deux cardinaux. Alors Clément, jugeant que c’était une belle occasion de rompre tous les engagements de Michel-Ange, le fit venir et lui dit : « Maintenant dis que tu veux achever ce mausolée, mais que tu veux savoir qui te paiera le reste de ce qui t’est dû. » Michel-Ange répondit : « Et s’il se trouve quelqu’un pour me payer » « Tu es bien fou, lui répliqua Clément ; tu es bien fou, si tu crois que désormais ils t’offriront un quadrin. » En effet, Messer Tommaso ayant fait cette proposition aux agents du duc, il restèrent fort embarrassés, et finirent par demander que du moins il y eût un tombeau pour l’argent qui avait été donné. Michel-Ange, voyant l’affaire en bon train, y consentit volontiers, etc… »