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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/171

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trie et toute la Toscane, s’il eut vécu plus longtemps. Lorsque l’on voit les dessins qu’il a laissés, on ne peut s’empêcher de les admirer et de déplorer sa mort prématurée.



Nous sommes heureux de rencontrer dans ce volume même cette biographie du Lappoli. Elle nous servira à appuyer, par une remarque qui n’a point encore été faite, une partie assez importante de nos réflexions sur l’école siennoise. Nous avons dit combien il était à la fois impossible de contester à l’école de Sienne une physionomie propre et particulière, et de la séparer cependant non-seulement de l’unité de l’art italien, mais encore de l’unité locale de l’art toscan. Personne, en effet, ne s’aviserait de vouloir contester aux obscurs ateliers de l’État florentin la communauté des principes et des affections de la métropole. Soit que pour leurs études ils ne sortissent pas de leurs villes ou de leurs bourgs natals, soit qu’au contraire ils vinssent dans la mère-patrie chercher de plus abondantes ressources, tous les artistes de l’État florentin furent aussi profondément que naturellement imbus de la théorie florentine. Tous ces hommes prennent rang, sans qu’on les suspecte d’intrusion, dans la hiérarchie de l’école-mère ; quelques-uns s’y placent haut comme mérite ou comme influence, et cela