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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/179

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dinal di Monte, qui plus tard, en reconnaissance de la généreuse hospitalité qu’il trouva à Santa-Fiore d’Arezzo, le donna à la sacristie de cette abbaye où on le voit encore aujourd’hui (1).

Niccolò avait suivi son protecteur à Arezzo. Cette ville devint le lieu de son séjour habituel. Il s’y lia avec Domenico Pecori qui peignait alors, pour la confrérie de la Trinità, une Circoncision du Christ. Dans ce tableau, Niccolò mit en perspective, à la prière de son nouvel ami, un beau temple à colonnes surmontées d’un plafond à rosaces, suivant la mode de cette époque. Pour le même artiste, Niccolò figura une masse de peuple en adoration devant la Vierge, sur un baldaquin qui appartenait à la confrérie d’Arezzo et qui fut brûlé à San-Francesco, pendant la célébration d’une fête, comme nous le racontons dans la vie de Domenico Pecori (2).

Niccolò eut ensuite à décorer la seconde chapelle que l’on rencontre en entrant à droite dans l’église de San-Francesco. Il y représenta la Vierge, saint Jean-Baptiste, saint Bernard, saint Antoine, saint François, trois anges et un Père éternel. Presque toutes ces figures s’écaillèrent complètement, parce que Niccolò avait essayé de les exécuter en détrempe. Il reconnut tout le désavantage de cette méthode, et saisit avec empressement la première occasion qui s’offrit à lui d’aborder la fresque, dont il comprit la supériorité sur tous les autres procédés. Un certain Scamarra l’ayant chargé de décorer une chapelle de Sant’-Agostino, il y peignit donc à fresque la Vierge planant dans les airs, au-dessus du peuple d’Arezzo,