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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/182

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chanoines dans la sacristie de San-Fabiano, en mémoire des bienfaits dont Messer Baldo combla cette église, rendue si célèbre par la ceinture de la Vierge que l’on y conserve.

Quelques personnes attribuent encore à Niccolò un petit tableau qui contient une foule de portraits d’après nature, et que possède la confrérie de San-Pier-Martino, sur la place de San-Domenico de Prato ; mais, en admettant que cette peinture soit réellement de Niccolò, elle est, selon moi du moins, bien antérieure à toutes celles dont nous avons parlé jusqu’ici.

Après avoir achevé ces travaux, Niccolò se rendit à Florence, abandonnant Prato, où il avait enseigné les principes de son art à Domenico Giuntalocchi. Ce jeune homme, originaire de Prato, était doué d’un beau génie ; mais le style de son maître, qu’il adopta, l’empêcha de faire de grands progrès en peinture, comme nous le dirons ailleurs.

À Florence, Niccolò, voyant que les entreprises importantes se donnaient aux maîtres les plus habiles et que son talent était loin de ressembler à celui d’Andrea del Sarto, du Pontormo et du Rosso, prit le parti de retourner à Arezzo, où il avait plus d’amis, plus de crédit et moins de concurrents. Aussitôt arrivé à Arezzo, il alla trouver l’un des plus notables citoyens, Messer Giuliano Bacci, et il lui témoigna le désir d’être chargé d’un ouvrage de longue haleine qui lui permît de prouver son talent à la ville d’Arezzo, qu’il voulait adopter pour patrie. Messer Giuliano accueillit favorablement sa