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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/237

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capricieusement jusque dans les lettres initiales.

Maintenant, avant d’aborder l’examen des produits de la ininiatiire pendant le quatorzième siècle chez les différentes nations dont nous nous occupons, nous devons dire que les monuments les plus importants auront fort bien pu nous échapper. Le catalogue du comte de Bastard n’atteint qu’au treizième siècle. Le hasard seul a été notre instructeur et nous nous sommes guidés, comme nous avons pu, dans nos recherches.

Par le développement toujours croissant du pouvoir royal et l’établissement des états-généraux en France, Paris, comme capitale, acquit une importance de plus en plus grande, et devint décidément le centre des sciences et des arts pour tout le royaume. Paris était si célèbre surtout par son école de miniaturistes, que Dante[1] en fait mention dans son grand poème ; aussi les principaux ouvrages de ce genre, durant cette époque, appartiennent à Paris et à la France en général[2]

  1. Purgatorio, chant XI.

    ........non se’tu Oderisi,
    L’onor d’Agobbio e l’onor di quell’arte
    Ch’alluminare è chiamata in Parisi ?

  2. Nous avons examiné les monuments suivants : une traduction française de l’Apocalypse (manusc. franc., 7013), vol. in-folio, écrit vers 1250, et plein d’intérêt en ce qu’il montre parfaitement la transition entre le treizième et le quatorzième siècle ; un manuscrit sur les miracles de la sainte Vierge, in-8o (manusc. franc., no 7987), écrit vers 1266 ; un Psautier, grand in-8o (suppl. lat., no 636), écrit vers 1300, très-précieux et d’une grande richesse ; la Vie de saint Denis, 3 vol. grand in-8o (manusc. lat., no 7953-55), ornés d’un grand nombre de miniatures, d’une grande finesse,