Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/292

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Daniele Ricciarelli fut un homme de bien, et tellement appliqué à l’étude, qu’il négligea beaucoup trop ses intérêts. Son humeur mélancolique le portait à rechercher la solitude. Il mourut à l’âge de cinquante-sept ans.

L’année dernière, lorsque j’allai à Rome, je demandai son portrait à ses élèves, qui l’avaient moulé en plâtre. Ils me le promirent, mais ensuite, malgré les lettres que je leur ai écrites, jamais ils n’ont consenti à le donner. Sans me laisser arrêter par leur ingratitude, j’ai mis en tête de cette vie le portrait de Daniele qui avait été mon ami. Si cette image offre peu de ressemblance, il faut donc s’en prendre au peu d’amour de Michele degli Alberti et de Feliciano de San-Vito pour la mémoire de leur maître.

Nous ne voulons point faire défaut, dans notre livre, à l’admirable école de Sienne. Jusqu’ici, l’abondance de nos matières nous a forcés à la négliger un peu, et nous n’avons pu en parler que par digressions ou par allusions. Il est temps de combler cette lacune. À la suite de la vie de Daniele Da Volterra, nous allons établir d’abord dans son ordre, et d’une manière assez complète pour guider la mémoire, la série de ses maîtres et des vicissitudes qu’ils ont rencontrées jusqu’à lui. Dans nos notes sur Lorenzo di Credi, bien qu’il soit Florentin, nous envisagerons