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les idées générales qui doivent influer sur l’appréciation de l’école siennoise, et nous dirons pourquoi nous l’essayons là plutôt qu’ailleurs.

Guido, Duccio, Mino Da Turrita et Bonaventura Berlinghieri de Lucques, travaillèrent à Sienne à peu près dans la même année que Margaritone, Cimabue et Tafi, à Florence. Dès cette époque, nul doute que Sienne, comme Florence, ne comptât déjà un grand nombre d’artistes s’exerçant dans ses murs. Leurs noms ont été recueillis, mais à quoi serviraient ici des noms sans signification ? Vers l’an 1250, les architectes et les sculpteurs (magistri lapidum) établirent un corps civil et se donnèrent des statuts. Il y avait à Sienne un véritable concours de ces artistes pour les vastes travaux de la cathédrale commencés depuis quelques années. Cette disposition des architectes et des sculpteurs ne peut avoir été sans influence sur le développement de la peinture. En 1260, bataille de Monte-Aperto ; Sienne acquit par elle un grand pouvoir, et vit s’ouvrir une époque de prospérité et d’opulence qui donna une grande impulsion à son école.

C’est dans ces circonstances que se produisirent deux talents éminents entre les peintres de la primitive école de Sienne, Ugolino et Duccio ; dont notre auteur nous a donné la biographie dans son premier volume.

Puis vinrent, à peu près dans l’ordre où le Vasari les a présentés, les Simone et les Lippo Memmi, les Ambrogio et les Pietro Lorenzetti.

Après la terrible peste de 1348 qui désola l’Italie