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de père en fils. C’était un bon moyen, sans doute, d’en accroître les progrès. La famille des Fredi ou des Bartoli est la plus célèbre. Taddeo (appelé dans les parchemins de la ville, Thaddœus magistri Bartoli magistri Fredi) était regardé comme le meilleur peintre de son temps.

Domenico Bartoli, son élève et son neveu, succéda à son talent et à sa renommée.

Sur ces entrefaites Sienne donna au Saint-Siège Pie II, qui se distingua par l’élévation de ses idées et son amour passionné pour sa patrie. Ses libéralités et sa puissance accrurent le champ de l’école siennoise ; les plus grands travaux furent entrepris. Ansano, le Vecchietta, Giovan di Paolo, Matteo di Giovanni, Francesco di Giorgio, Angelo Parrasio, s’illustrèrent surtout. Le seizième siècle s’ouvrait alors. Pietro Perugino et Luca Signorelli furent appelés à Sienne. Dès ce moment l’école siennoise se mit à suivre le style moderne ; tout se perfectionna. Que ne fut pas devenue cette école, si elle eût été encouragée par une famille telle que celle des Médicis !

Alors, dit Lanzi, elle renfermait quatre hommes de génie capables de réussir aux plus grandes entreprises : le Pacchiarotto, l’élève fidèle du Pérugin, qui vint en France, où il travailla avec le Rosso, et y mourut, ignoré hors de sa patrie, où sont conservées quelques-unes de ses œuvres les plus remarquables ; le Razzi, dont le Vasari nous donnera bientôt la vie ; le Beccafumi, qu’on connaît maintenant ; et le grand Baldassare Peruzzi. Daniele Da Volterra peut prendre rang à côté de ces maîtres, et, sous