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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/47

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chapelain de cette église édifiée et dotée par les Médicis.

Clément VII, ayant décidé que le Buonarroti retournerait à Florence terminer la sacristie et la bibliothèque de San-Lorenzo, lui recommanda d’avoir recours aux meilleurs sculpteurs et particulièrement au Frate pour conduire à fin les statues, ainsi que l’avait pratiqué le San-Gallo pour l’achèvement de la Madonna de Loreto. Michel-Ange se servit donc du Frate qui l’aida à réparer les statues de Julien et de Laurent de Médicis, et à fouiller le marbre en certains endroits qui présentaient de grandes difficultés. En voyant travailler le divin Michel-Ange, le Frate apprit beaucoup de choses qu’il n’aurait peut-être jamais connues sans cette occasion.

Parmi les figures qui manquaient à la sacristie, étaient celles de saint Cosme et de saint Damien, entre lesquelles on devait placer la Madone. Michel-Ange confia le saint Damien à Raffaello da Montelupo, et le saint Cosme à Fra-Giovan’-Agnolo. Ce dernier se mit à l’œuvre avec une ardeur extrême, dans l’atelier de Michel-Ange, qui lui retoucha son modèle et même lui en fit la tête et les bras. Le Vasari conserve ces morceaux à Arezzo, comme un précieux souvenir. Bien des envieux blâmèrent Michel-Ange d’avoir alloué le saint Cosme au Frate, mais le résultat prouva qu’il avait eu raison et que le Frate était un vaillant maître.

Après avoir fini, avec l’aide de Fra Giovan’-Agnolo, les statues de Laurent et de Julien de Médicis, Mi-