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Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/609

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phées en demi-relief et en bas-relief les plus riches et les plus pittoresques que l’on puisse se figurer, composés de casques, de targes, de carquois et de différentes armures. Il y introduisit aussi des mascarons, des monstres marins et d’autres gracieuses fantaisies qu’il travailla de telle façon, qu’on les croirait en argent. Il décora ensuite la frise qui est entre la corniche et l’architrave d’un enroulement de feuillages couverts d’oiseaux, se détachant du fond d’une manière vraiment miraculeuse. On remarque encore une guirlande de feuilles et de fruits qui surpassent pour ainsi dire la nature elle-même, tant ils sont finement et précieusement traités. Des têtes grotesques et des candélabres d’une rare beauté complètent la décoration de cette cheminée. Malgré la modique rétribution qui lui était assignée, Simone, soutenu par l’amour de l’art, déploya dans ce travail une application inimaginable ; mais il n’en fut pas de même pour son évier, qui est d’une beauté fort ordinaire.

Dans le même temps, Simone traça pour Piero di Subisso, lequel n’était pas très savant, une foule de dessins de maisons, de portes, de fenêtres et de divers détails d’architecture. Ainsi on lui doit la belle fenêtre qui est à l’encoignure des Albergotti, au-dessous de l’école de la commune, deux autres fenêtres qui ornent la maison de Ser Bernardino Serragli, à Pelliceria, et les armoiries en pierre de macigno du pape Clément, qui occupent l’angle du palais des Priori (3). Ce fut encore d’après ses dessins que l’on construisit, pour Bernardino di Cristofano